Kélyne

Je suis née à Haiphong, au Vietnam, en 1955. Mes expériences dans l'enfance expliquent un certain héritage oriental, ou s'appuie mon inspiration.
Je peins des femmes, des femmes et des enfants, décrivant le plus souvent leurs émotions et leurs états d'âme. Les femmes empruntent des pauses à «la Klimt «, et tendent vers une sérénité, vers une sensualité et vers des tendresses subtiles.
C'est dans l'acte de peindre que je tisse mes racines et là où je savoure la vie la vie passée la vie présente la vie future.
Je suis allée de Modigliani, à Braque, à Picasso, pour les plus importants, et suis revenue me centrer sur mon propre ressenti et sur mon essentiel : peindre comme un hymne à la joie.
Je reprends volontiers à mon compte le texte de Roger Bissière pour exprimer ce qui devrait tendre toute toile : « Le tableau qu'il soit à l'huile, à l'eau, qu'il soit fait d'étoffes, de ciment ou de la boue des chemins, n'a qu'une seule signification : la qualité de celui qui l'a crée et la poésie qu'il porte en lui. Tout est permis, tout est possible, pourvu que derrière le tableau un homme apparaisse, tel qu'il est, tout nu, comme la vie . » Oui qu'importe le chemin ou l'outil emprunté, pourvu que l'authenticité et la joie baignent la création.
Je cherche de toile en toile, un art de vivre. Je mets l'accent sur le trait chargé de définir l'ambiance, l'émotion, ou l'attitude voulue.
Je gratte, je racle, je décape, je ponce la matière pour en extraire l'essentiel, pour ainsi agir sur ce qui reste, par des superpositions de « jus » colorés. La force et la simplicité des peintures rupestres, voilà ce que j'essaie d'atteindre.